Jakarta, la cata !

Voilà un peu plus d’un mois que je suis revenue en France, et je me sens enfin prête à vous parler de Jakarta. Pour me comprendre, il va falloir que je vous resitue dans le contexte : on a passé une semaine idyllique à Bali qu’on est blasées de devoir quitter, on a lu et entendu beaucoup de choses négatives au sujet de Jakarta et on a essayé de changer nos billets d’avion sans succès pour y passer moins de temps que prévu.

Il a donc fallu y aller à Jakarta… Et on y est allé à reculons. On a voulu faire fi de tout a priori négatif au sujet de cette ville, et s’en faire notre propre idée. Alors nous avons pris l’avion samedi le 14 mai et nous avons atterri à Jakarta en fin de matinée. Nous avions préalablement réservé une chambre sur internet, par peur de s’y perdre dans cette grande ville aux 10 millions d’habitants. Et en fait, on pensait que ce serait plus simple de se repérer avec une adresse en poche. Que t’chi.

J14 Jakarta (00)

Une fois nos sacs récupérés, nous sortons de l’aéroport pour réfléchir au meilleur moyen de rejoindre l’hôtel. La chaleur est écrasante et l’air est très pollué ici. On décide de demander le prix du trajet à un chauffeur de taxi et on se fait harponner par un mec qui a l’air trop sûr de la super offre qu’il a à nous faire pour que nous y croyions. Il nous demande 250 000 roupies, ce qui nous semble énorme pour la courte distance qu’il nous faut parcourir. On lui dit qu’on va essayer de se débrouiller avec les bus. Il insiste en nous disant qu’aucun bus ne va là-bas. Il est lourd. On s’en va.

On trouve alors une jeune fille qui travaille à l’aéroport et on lui demande où se trouvent les stations de bus les plus proches. On entend un mec crier derrière nous. On se retourne. Le chauffeur de taxi relou lui dit quelque chose en indonésien et la fille s’en va. Super… Comme des grandes, on finit par trouver une station de bus et on demande un ticket pour Slipi Jaya, le quartier où se situe l’hôtel. On nous vend un billet pour 40 000 roupies et on nous montre où se trouve le bus que nous devons prendre. On n’a jamais su si on a acheté le mauvais billet ou si on est monté dans le mauvais bus. Quoi qu’il en soit, on a fini sur un trottoir bien loin de notre hôtel.

Allez, ne désespérons pas ! Allons demander notre chemin à quelqu’un ! On se remet en route en traînant franchement des pieds, nos sacs sont lourds, on peste et c’est le moment que choisit une nana pour nous demander si on veut bien faire un selfie avec elle. P*ta*n de m*rde, d*g*ge !! Une fois la photo faite, on se dirige vers un hôtel et on demande au vigile planté devant de nous aider. Il nous explique qu’on est effectivement loin de notre point de chute et il nous dirige vers un taxi Blue Bird. Ce sont des taxis avec compteurs, donc les arnaques sont moins courantes. Un chauffeur nous conduit donc à notre hôtel pour 50 000 roupies. Ouffff…

Enfin…. C’est un ouffff mesuré qui veut dire « on a enfin réussi à rejoindre notre hôtel ». Parce qu’au moment où la voiture s’arrête, on se demande dans quoi on a mis les pieds. Le quartier est sale et loin de tout. Un « léger » sentiment d’insécurité nous envahit alors… Mais bon, on ne va pas se décourager maintenant. On entre dans l’hôtel, on paie – Tiens, c’est la 1ère fois qu’on nous demande de payer avant la fin du séjour… – et on se dirige vers notre chambre. Au moment où la porte s’ouvre, une odeur de moisi s’en dégage. Il n’y a pas de fenêtre, on aperçoit des tâches d’humidité sur les murs, le sol est dégoûtant. A ce moment-là, terrible coup de déprime. Chacune se pose dans son coin et se replie. Plus que 2 jours avant de rentrer à la maison…

On tente une balade dans l’après-midi, qui finit de nous achever. Certains habitants nous regardent de travers, aucun resto dans les environs, impossible de marcher sans manquer de se tordre une cheville ou de se faire renverser par un véhicule… On retourne dans notre cellule dans un état de léthargie qui finit en hystérie au moment où Tatjana sent un ver lui tomber dessus. Elle court à la réception chercher quelqu’un à qui montrer l’asticot débarqué de nulle part. Le mec ne parle pas anglais alors on lui fait des signes pour qu’il comprenne ce qui ne va pas. Il nous change de chambre, mais l’hygiène y est tout autant douteuse. Il nous installe alors dans une pièce pourvue d’une fenêtre et on se sent tout de suite un peu mieux. On arrive enfin à s’endormir après cette éprouvante journée, sans vraiment savoir ce que nous allons faire le lendemain.

Et puis à 4h30, nous sommes réveillées par le 1er appel à la prière de la journée. Eh oui, on a la chance d’avoir un haut-parleur tout près de notre fenêtre, ce qui nous permet d’apprécier la douce et mélodieuse voix du muezzin pendant plus d’une heure. Là c’en est trop. On craque. Impossible de se rendormir après tout ce boucan. Et on n’a même plus l’énergie pour sortir ou faire quoi que ce soit. En fin d’après-midi, on se force tout de même à bouger un peu et on décide d’aller visiter un immense centre commercial. Nostalgie…

Finalement, c’est la seule véritable sortie que nous aurons faite à Jakarta. On était tellement pressées de quitter cette ville que nous sommes allées à l’aéroport le + tôt possible, quitte à attendre notre avion près de 8h, le jour du départ. Avec le recul, visiter Jakarta a certainement été le meilleur moyen d’être pressées de rentrer à la maison. Mais on s’en serait bien passé quand même…

Qu’il fait bon vivre à Sanur

Et voilà… Le 8 mai 2016 marque le début de nos vacances « farniente ». Et ça nous fait un bien fou ! Je ne vais pas vous décrire chaque journée passée à Sanur, mais plutôt vous faire un condensé de l’essentiel.

Merguez party

La 1ère journée, nous sommes allées à la plage. De 10h à 16h. Soleil au zénith. On a grillé. Voilà, ça c’est dit.

Partant de là, il a fallu trouver des occupations pour les 2 jours suivants. Ouais, on a préféré attendre un peu avant de retourner sur le barbecue 😉

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Visite de Tanah Lot

Depuis qu’on a quitté Ubud, tout le monde nous a dit qu’il fallait absolument visiter Tanah Lot, un temple qui se situe sur une falaise à l’ouest de Bali. De préférence en fin de journée pour y admirer le coucher de soleil. On s’est dit que c’était le moment d’y aller.

Vous commencez à connaître la chanson… Agence, négociation, taxi, bla bla bla, vroum vroum et nous voilà arrivées à Tanah Lot. Bon, pas de bol, il pleut. Tant pis pour les Tropéziennes que j’avais achetées exprès pour le voyage… Malgré tout, le paysage est magnifique. L’atmosphère me fait penser à la Bretagne.

Vers 17h30, on se prépare à admirer le coucher de soleil. On se pose sur le sable fin et doré et on admire la beauté du spectacle que nous offre Dame Nature. Hmmmm…

Alors ça, c’est ce qui aurait du se passer. Mais en réalité, on a choisi d’y aller le seul jour où le soleil est resté planqué derrière les nuages…

Alors pour passer le temps, on a fait quelques séances photos avec des asiatiques. C’est fou, mais on prend de moins en moins de plaisir à se prêter à ce jeu-là… C’est pas non plus comme si c’était de beaux surfeurs australiens quoi…

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Tanah Lot

Shopping

Ça, j’ai adoré ! On a trouvé plein de boutiques d’objets artisanaux. Et même des idées cadeaux insolites. Le jeu de la négociation est évidemment de la partie. Et les commerçants sont ravis.

Ah oui, par contre, quand une vendeuse vous demande de venir dans sa boutique de tongs en bambou et que vous lui répondez « plus tard », faites-le. Autrement elle vous poursuit dans la rue en criant « vous avez oublié de revenir dans mon magasin !! ».

Massage balinais

Alors là, désolée les amis, mais ça ne se raconte pas. Ça se vit !! Tout ce que je peux vous dire c’est : 4€50 pour 1h. Mouahahahahaaaa !!

Découverte culinaire

Pour ceux qui nous connaissent, le poisson, on n’aime pas trop. Mais notre voisin de chambre, un canadien fort sympathique qu’on va appeler Garou – non pas qu’il veuille garder l’anonymat, mais j’ai pas pensé à lui demander son nom – nous a vendu les mérites d’un warung situé au bord de la plage, qui fait des grillades avec la pêche du jour. Même si on n’est pas super motivées, les prix sont si peu élevés qu’on se sent prêtes à tenter le coup. Et effectivement, c’est une tuerie ! On a tellement aimé qu’on y est retourné une seconde fois. En plus le cuistot était hyper sympa. Il m’a même aidée à manger 😀

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Retrouvailles

A Yulia, alors que nous étions en train de négocier le prix au kilo pour notre lessive avec le proprio, un type vient vers nous avec un grand sourire en criant « hi girls !!! ». On écarquille les yeux : PETER !! Il paraît qu’il y a des hasards nécessaires. Celui-ci en fait surement partie. On a papoté comme si on était des vieux potes qui ne s’étaient pas vus depuis des années en se racontant nos aventures qui se sont passées en 1 semaine à peine. Et lorsque je lui ai dit que grâce à lui, on était devenues des pros de la négociation, il a exulté « Ha ha ha !!! I created monsters !!! ». Il est perché ce mec…

***

Voilà voilà pour le petit aperçu de nos activités à Sanur. Qu’en pensez-vous ? Ça donne pas envie ?? Il a cependant fallu quitter ce petit coin de paradis le 14 mai. Nous aurons donc passé 1 semaine dans cette ville, à Yulia. Et je peux vous dire que le départ a été difficile. Avant de partir, on a chaleureusement remercié le propriétaire du home stay qui a vraiment été super avec nous, malgré les nombreuses concessions qu’il a du faire au niveau de ses tarifs. Ha ha ha !!! We are monsters !!!

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Yulia

Et maintenant, direction Jakarta pour y passer 2 jours avant de repartir mardi soir pour Paris. Par contre, je vous préviens, l’article suivant mettra du temps à paraître. Je préfère l’écrire avec du recul pour éviter de vous dégoûter ce cette ville. Quoique…

Il y a le ciel, le soleil et la mer…

Nous voilà donc à Amed, sur l’île de Bali. Ce matin – samedi 7 mai 2016 – réveil tôt pour retourner à la plage. Et contrairement à hier soir, là c’est la grosse déception. La plage est sale, le sable est noir et mélangé à des cailloux. Très difficile d’apprécier le moment. D’ailleurs, on préfère ne pas rester et trouver quelque chose de mieux.

On remballe nos affaires et on part à la recherche d’une agence de voyage. On croise en chemin un chauffeur à qui on raconte notre mésaventure. Il nous explique que les plages d’Amed sont surtout intéressantes pour les plongeurs. Il nous dit qu’il en connaît une belle et assez préservée du tourisme : White Sand Beach. Mais naaaaan… C’est celle qui nous intéressait au départ !!

Il nous propose de nous y emmener. On est tentées, mais c’est éloigné d’Amed. Il faudrait donc qu’on trouve un autre endroit où dormir ce soir, plus près de la plage de nos rêves. Il nous répond qu’il connaît une super ville avec des belles plages : Sanur. On est sceptiques… On se concerte, et comme il a l’air hyper convaincu, on décide de lui faire confiance. Par contre, on lui demande de nous accompagner à Sanur jusqu’à ce qu’on trouve une guesthouse qui nous convienne. Il nous dit qu’il en connaît une sympa et pas trop chère. Chouette alors !

Allez, pas le temps de bavarder, nous devons retourner à notre chambre pour faire nos sacs. Pour gagner quelques dizaines de minutes, le chauffeur nous propose de nous y déposer en scooter. Quoi ?? On tient à 3 sur ton scoot ?? Eh ouais, l’engin a tenu le coup !

Une fois les sacs prêts, let’s go to White Sand Beach ! Comme convenu, à 11h, le chauffeur est là. Il remet une couche d’éloges sur White Sand Beach et sur Sanur, comme s’il était tout fier de nous avoir vendu du rêve. Et pour être franche, à ce moment précis, j’espère vraiment que la ville de Sanur est aussi bien qu’il le prétend. Parce qu’avec Tatjana, on rêve d’un endroit où on pourrait rester au moins 3 nuits pour ne plus avoir à faire et défaire nos sacs qui deviennent de plus en plus lourds. « Don’t worry, be happy » qu’il nous dit…

A midi, nous arrivons sur le parking de la plage. Nous avons exactement 2h pour profiter de la mer, et à 14h, départ pour Sanur. Après 5 looooongues minutes de marche, nous voilà à White Sand Beach. Et c’est vrai que c’est joli. Le sable est doré, l’eau est bleu turquoise, il y a peu de monde et il y a des vagues – très important pour moi !!

On se pose dans un coin sympa et court se jeter à l’eau. Que c’est bon… A ce moment-là, j’ai vraiment le sentiment de mériter ce que je vis. On a quand même galéré un peu, entre notre visite du Bromo en pleine nuit, l’abandon de Peter à Mengwi et mon shampoing/gel douche 3 en 1 qui répare miraculeusement les cheveux ternes et fourchus que j’ai oublié dans une chambre (et qui m’avait coûté la peau des fesses)… Snif… Je vois pas qui mériterait plus d’être à cet endroit que moi, hein !

Après 1h de… glande, un groupe de jeunes mecs vient vers moi et me demande si je peux les aider à faire leurs devoirs. Pourquoi pas… Ils m’expliquent qu’ils ont des questions à me poser et que l’un d’eux doit me filmer. Moi j’veux bien hein… Mais la position allongée dans le sable en maillot de bain avec le soleil dans la figure ne me met pas à mon avantage… Je regarde Tatjana, perplexe. Elle fait semblant de dormir… Sympa la copine !! Je me tourne alors vers les 5 ados et je leur dis que c’est OK. Commence alors un interrogatoire en bonne et due forme. Genre « où tu vis ? », « tu fais quoi dans la vie ? », « quel est ton plat préféré ? », etc. Bon… je veux pas me venter, mais je crois que j’ai eu tout juste aux questions 🙂  Ils sont tout contents du temps que je leur ai accordé et s’en vont. De mon côté, je retourne me baigner et en revenant à ma place, les garçons reviennent. L’un d’eux s’approche timidement de moi et me demande si je veux bien faire une photo avec eux. Et c’est r’parti ! On fait alors quelques photos et ils s’en vont (pour de bon, cette fois), tout happy. Et là encore, loin de moi l’idée de me venter, mais… c’est assez pénible d’être une star…

Allez, il est bientôt 14h. On remballe nos affaires et on retrouve notre chauffeur. Le soleil nous a pas mal fatiguées, du coup on fait une petite sieste dans la voiture. Quand nous ouvrons les yeux, nous sommes arrivées à Sanur. Le chauffeur nous accompagne jusqu’à la réception d’un home stay (une guesthouse avec plus d’indépendance) qui est super beau : Yulia. Il y a beaucoup de verdure, des fleurs, des oiseaux en cages et même une piscine. La chambre que le propriétaire des lieux nous propose est dans nos prix. Nous réservons donc pour 3 nuits, avec possibilité de prolongation si la ville nous plaît.

Il est bientôt 18h. Trop tard pour aller à la plage qui est à 5 minutes de Yulia, mais pas pour aller faire un tour en ville. On remarque que Sanur est plutôt touristique avec une majorité de personnes âgées. Il y a plein de petits magasins, un marché de nuit et des laveries. Ah oui, j’vous ai pas dit… Après mon précédent voyage, j’ai pris la résolution de ne plus laver aucun vêtement à la main…

La ville nous plaît bien et c’est tant mieux. Nous partons ensuite à la recherche d’un warung où manger et perfectionner notre indonésien. Au menu ce soir : nasi goreng et ayam bakar. Ça donne envie, hein ?

Et puis nous rentrons à Yulia pour prendre une bonne douche bien méritée et filer au lit pour essayer de s’endormir paisiblement dans le doux piaillement des put*ins de gentils oiseaux qui vivent à Yulia 🙂

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En route vers la Mer de Bali

Nous voilà déjà vendredi le 6 mai 2016… Bientôt 1 semaine que nous sommes en Indonésie. On ne voit pas les jours passer tant on a visité d’endroits plus différents les uns que les autres. Et c’est pas fini !

Aujourd’hui nous quittons Ubud pour visiter Tirta Gangga, un palais aquatique. On se lève tôt pour pouvoir nous promener au marché et commencer à acheter quelques souvenirs. Le premier stand qu’on visite donne immédiatement le ton. Une vendeuse nous accoste « Hello ladies ! Good price for you ! ». Elle croit vraiment qu’on va se sentir flattées d’avoir un bon prix dans sa boutique ?? En tout cas, on fait semblant de l’être et on regarde quelques objets de plus près. Elle nous sort alors un argument de vente choc « Good price for you for the morning ». Ben ça alors, heureusement qu’on est venues le matin hein !! On lui fait croire qu’on est ravies et on commence à toucher les objets. Et à, elle nous achève avec un « Good price because first client for me ». Rho la la !! On est ses premières clientes et elle va nous récompenser !! On est des touristes, pas des débiles hein…

On lui montre alors les objets qui nous intéressent et on attend le verdict avec impatience… Et là… Ascenseur émotionnel. Elle nous propose un prix super élevé. Comme si on ne s’y attendait pas ! On va donc négocier. On a pigé la technique maintenant. L’une joue le rôle de la « gentille », l’autre de la « méchante ». On  fait des gestes, des expressions avec nos visages. Et comme on parle français, elle ne nous comprend pas. Bingo ! On arrive à diviser le prix par 2 🙂 On continue ainsi à d’autres stands. Et ça marche tellement bien que j’ai du mal à m’arrêter. Eh !! Va falloir leur trouver de la place dans ton sac à tous ces bidules !

On approche de l’heure du départ, du coup on retourne à notre guesthouse. Juste le temps de faire nos sacs et nous nous rendons à l’agence sélectionnée la veille. Un minibus vient nous chercher avec seulement 15 minutes de retard, et c’est parti pour 2h de route au bout desquelles le chauffeur nous dépose dans la ville du Tirta Gangga.

Enfin… En réalité, il nous dépose au bord d’une route au milieu de nulle part. On décide de manger un peu avant de partir à la recherche d’un taxi qui nous emmènera au palais et on trouve un warung qui a l’air sympa. Bon, en vrai il a pas l’air sympa du tout ce resto. Mais on a faim alors on fait l’impasse sur les fourmis qui se baladent sur la table et sur le fait que la cuisine se trouve dans la cave…

A côté de nous, 2 policiers déjeunent. On commence à discuter avec eux pour savoir s’ils connaissent un chauffeur de taxi qui pourrait nous emmener au Water Palace. Ils nous regardent bizarrement… Pourvu que le mec de l’aéroport ait pas lancé un avis de recherche contre Tatjana après s’être rendu compte qu’il a laissé entrer une terroriste serbe avec des faux papiers sur le territoire !!!

En fait non. Il se trouve simplement que le warung dans lequel on mange est situé sur le parking du Water Palace 😀 Voilà voilà…

Bon. Y a plus qu’à trouver un endroit où déposer nos sacs à dos et à nous le palais aquatique de Tirta Gangga ! On se rend au guichet pour acheter nos tickets et on demande s’il est possible de déposer nos sacs quelque part. Un type nous montre un coin près de l’entrée et nous répond qu’on peut les laisser là. Après une très longue hésitation, on décide de lui faire confiance. Faut dire que les sacs sont hyper lourds, qu’il fait hyper chaud et qu’on est hyper fatiguées…

La visite du palais aquatique se passe bien. Ce n’est pas très grand, mais c’est très beau et relaxant. On fait quelques photos rigolotes et d’autres moins rigolotes. Et puis on quitte ce bel endroit pour partir à la recherche d’un taxi qui pourra nous transporter à White Sand Beach, pour que l’on puisse trouver un hébergement et aller nous baigner.

On croise alors 2 types au bord de la route et on leur demande s’ils connaissent un chauffeur qui pourrait répondre à notre demande. Et ils commencent à nous expliquer que White Sand Beach c’est nul, que c’est trop touristique et qu’il n’y a pas d’hôtel là-bas. Ils nous conseillent d’aller à Jemeluk. Avec Tatjana, on se dit que Jemeluk ça sonne bien et on décide d’aller plutôt dans ce coin-là.

Quelques secondes plus tard, un type nous accoste et nous demande où on va. Quand on lui parle de Jemeluk, il nous dit « Surtout pas ! Jemeluk c’est nul. Les plus belles plages se trouvent à Amed ». Mais c’est une battle ou quoi ?? Le mec nous dit que justement, il tient une guesthouse à Amed et qu’il veut bien nous y déposer pour une somme très raisonnable. Bon ben ok, allons plutôt à Amed !

Arrivées à Amed, on est contentes. On va enfin pouvoir se baigner !!! En attendant, il faut trouver une chambre. La guesthouse du type est sympa, mais on la trouve trop chère. On est habituées aux chambres à 5€ la nuit, donc hors de question de payer 7 ! On se rend alors dans une guesthouse située à peine plus loin et là tout nous convient : le lieu, la chambre, le prix. Et pour couronner le tout, le bar juste à côté organise une soirée reggae tout à l’heure !

Mais pas le temps de se projeter aussi loin. On enfile vite nos maillots de bains et on file à la plage pour se baigner un peu. Il est presque 18h, le soleil est en train de se coucher. Pas grave ! On arrive à la plage, on enlève nos habits, on court se jeter à l’eau – aïe, me*de c’est des cailloux, pas du sable – il fait nuit, on voit rien mais on est contentes ! Après 10 minutes de baignade, retour à la guesthouse pour se préparer pour la soirée reggae.

La soirée reggae… Ouh la la… Elle a démarré plutôt bien. C’était marrant de voir des asiatiques chanter du Bob Marley ! J’ai kiffé celui qui avait des dreadlocks 🙂 Mais très vite, la chaleur et la fumée de cigarettes rendent la chose insupportable. Je préfère quitter la fête bien avant la fin pour aller me coucher et rêver à ma baignade du lendemain…

Baliamos !

Aujourd’hui, jeudi 5 mai 2016, on est enfin arrivées à Bali. Non pas qu’on ait passé 3 mois à Java, mais on avait super hâte d’arriver sur l’Ile des Dieux. Rien que cette idée nous suffit à oublier les tourments de la veille.

Dès le réveil, on décide d’aller se promener un peu pour découvrir Ubud. L’atmosphère de cette ville est vraiment sympa. On ressent sensiblement que la religion prédominante à Bali c’est l’hindouisme. Les petites offrandes qui longent les rues en témoignent.

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Offrandes aux dieux

Au croisement d’une rue, un type nous accoste « Hello ladies, taxi ? ». Tiens, ça faisait longtemps… Tatjana décide de commencer à appliquer les conseils de Peter et lui explique ce que nous aimerions faire : visiter le temple Goa Gajah, la forêt sacrée des singes et voir des rizières en terrasse. Il nous propose un prix évidemment exagéré. Elle lui propose un prix volontairement très bas. On finit par atteindre un montant qui convient à tout le monde.

Ni une, ni deux, nous montons dans la voiture et nous partons à l’aventure avec notre nouveau chauffeur qui s’appelle Aron. Il est plutôt cool et parle beaucoup. Il nous raconte plein de belles choses sur Bali, la spiritualité, le quotidien des habitants. Très sympa !

Au bout de quelques dizaines de minutes, nous voilà arrivés à une rizière en terrasse. C’est un peu bizarre parce qu’il faut payer pour pouvoir la voir. Comme si on faisait payer les touristes pour qu’ils puissent admirer des vignes… Bref. On accède à la rizière, et là… Wouah ! C’est vraiment super beau. On en prend plein la vue. Et après 20 bonnes minutes d’extases et de photos, Aron propose de nous faire découvrir une fabrique de café qui se trouve sur notre chemin.

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Un jeune guide nous y accueille et commence à nous faire visiter. Dans un premier temps, il nous montre les plans de café et nous explique qu’un petit animal en raffole particulièrement : la mangouste. Nous passons alors devant des grandes cages où quelques-uns de ces animaux sont enfermés. Le jeune homme nous raconte ensuite que leurs mangoustes sont nourries au café et qu’une fois qu’elles ont ingéré, assimilé et évacué les grains par les voies naturelles, ils sont recueillis pour en faire un café d’exception : le luwak. « Hein ?? Vous faites du café avec le caca des mangoustes ?? » Le gamin se met à rire « Yes. Caca. ». Okéééé… Bon, le courant passe bien. On l’a fait rire en se faisant passer pour des débiles, genre « vous croyez qu’on pourrait faire la même chose avec le caca de nos chats ? ». (Et pour info : non, ce n’est pas possible…….).

Une fois la visite terminée, il nous amène à un comptoir où il nous propose de déguster 10 thés et cafés fabriqués par les soins du producteur. Avec Tatjana, on se prête au jeu. Et c’était délicieux ! Pour finir, passage par la boutique et photo souvenir avec le serveur. Je tente une petite vanne facile: « George Clooney, je peux vous prendre en photo ? Hi hi hi » (je fais bien la débile hein ?). Le jeune serveur rougit. Et notre guide me dit « Not George Clooney. Caca. » et il éclate de rire. Okéééé… Je crois que niveau débilité, on pourra plus faire mieux. Alors nous décidons de partir.

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Offrandes aux dieux

Le chauffeur nous conduit ensuite à Goa Gajah. Avec Tatjana, on se sent inspirées pour faire quelques photos « méditation ». Il est sympa ce temple représenté par des éléphants. Il se situe dans une grotte. Ça change !

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Après l’escale « Goa Gajah », direction la réserve naturelle de la forêt des singes. J’avais lu plusieurs fois qu’il fallait éviter de nourrir les macaques pour qu’ils ne nous agressent pas. Alors on va pas tenter le diable, hein ! Une fois sur le site, nous voyons effectivement beaucoup de singes. Et une forêt luxuriante magnifique. On essaie toutes les 2 de se prendre en photo avec un de ces petits animaux. Ils sont tout mignons ! Mais c’est pas évident de s’en approcher. Alors lorsque je vois qu’il y en a un qui se dirige vers moi, je suis toute contente. Le petit singe est tout près ! Il tend sa petite main vers ma jambe. Je souris en regardant vers Tatjana quand le petit singe… me pousse ! Vilain pas beau !

On continue notre promenade et Tatjana farfouille dans son sac pour y chercher quelque chose. Je vois qu’un singe l’observe du coin de l’œil, et je m’attends à ce qu’il y ait de l’action. En effet. King Kong se jette sur son sac et le tire de toutes ses forces. Tatjana fait de même et se met à crier pour faire fuir la bête. Vous savez, un peu comme quand vous faites les soldes et que vous vous bagarrez avec une autre personne pour le dernier magnifique sac à main qui reste en rayon… Le singe finit par partir et Tatjana peut se remettre de ses émotions. On s’imaginait déjà à l’ambassade expliquer qu’elle s’est fait voler son passeport par un singe…

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And the winner is…

Après cette journée riche en émotions, nous rentrons à Ubud. Aron nous demande où on aimerait aller demain. On lui explique qu’on aimerait visiter le Water Palace Tirta Gangga et Tanah Lot à l’ouest de Bali, mais que pour l’instant, on n’est pas décidées. On retourne dans notre bungalow et on se prépare à sortir. Ce soir, on va voir un spectacle de danse balinaise 🙂

Alors… le spectacle… comment dire ? Très chelou ! Les danseurs étaient dans une sorte de transe. Les expressions de leurs visages et surtout leurs regards étaient assez flippants. J’avais l’impression que l’une des danseuses essayait de m’hypnotiser. Au bout d’1h, enfin ça s’arrête. Tatjana me demande ce que j’ai pensé du jeu du trio amoureux qui se disputait dans la forêt. Euuuh… On a assisté au même spectacle ??? A croire qu’elle a réussi à m’hypnotiser la danseuse…

Sur le chemin du retour, on s’arrête dans un bar (réputé pour vendre la meilleure eau en bouteille du pays, bien sûr). Et on commence à réfléchir au programme du lendemain. Je sors mon guide touristique pour avoir quelques infos sur les 2 lieux qu’on souhaiterait visiter. Pour Tanah Lot, ok, pas de problème. Par contre, je ne trouve rien sur le Water Palace… Je feuillette le guide de Bali en intégralité et je me rends compte que ce palais aquatique Tirta Gangga n’est pas du tout au sud ouest de Bali, mais à l’est ! C’était bien la peine de préparer l’itinéraire à l’avance…

Après discussion, le programme sera finalement le suivant : direction le Tirta Gangga pour en faire la visite et ensuite on bouge sur la côte pour ENFIN se baigner. On a justement repéré une plage qui a l’air sympa : White Sand Beach ! En rentrant au bungalow nous nous arrêtons à une petite agence de voyage pour réserver le trajet en bus. Et demain matin, à 11h, nous serons parties pour 2h de route 😀

Au revoir Java, bonjour Bali :)

Nous voilà donc en route vers Probolinggo pour retourner à l’agence et changer de bus. Avec Peter et Isabel, nous échangeons nos impressions sur le magnifique spectacle du matin. Nous n’en revenons toujours pas d’avoir pu admirer un volcan d’aussi près…

A 9h30, nous sommes à l’agence. Le car est supposé arriver à 11h mais on a bien compris qu’en Indonésie, l’heure c’est juste une donnée qui rassure les touristes. On s’attend donc à devoir patienter « un peu »… Peter prend les devants et se renseigne pour trouver un Warung (petit restaurant pas cher) dans le coin. Je me joins alors à Isabel et lui pour déjeuner. Il en profite pour me donner un petit cours de vocabulaire culinaire à Bali 🙂 Bah en fait, sur le coup c’était chouette, je me suis sentie cultivée. Mais au final, tout ce que j’ai retenu c’est que Bebek c’est du canard et Nasi c’est le riz. Je vais me perfectionner encore un peu…

Une fois le déjeuner passé, nous retournons à l’agence pour patienter à nouveau. Peter me donne alors un nouveau cours très utile : l’art de négocier les prix. Tatjana écoute bien sagement et se fixe comme challenge de décrocher sa 1ère étoile en négociation avant le retour en France.

12h30. Toujours pas de car. Avec Tatjana on commence à se demander si on arrivera à trouver une chambre pour ce soir. Bah oui, dans l’hôtel pourri de la veille, y avait pas internet, donc impossible de réserver… Mais ce qui est bien en Indonésie, c’est qu’il y a le Wi-Fi dans les cars !

Assis à côté de nous, Peter s’énerve et décide d’aller voir le mec de l’agence pour savoir combien d’heures il va encore falloir patienter. Le ton monte et Peter finit par revenir vers nous. Il nous annonce fièrement que le bus arrivera dans 1h10, mais que pour se faire dédommager, il nous a négocié un taxi à l’arrivée qui nous emmènera à nos hôtels. Et cela pour la modique somme de 50 000 roupies chacun (environ 3€). J’explique alors à Peter que nous n’avons pas encore de chambre. Il me dit que c’est pas grave et qu’une fois dans le taxi je n’aurai qu’à demander au chauffeur de me déposer dans la rue principale. Ensuite il faudra faire la tournée des hébergements pour en trouver un qui me plaise. Il me demande alors dans quelle ville on se rend. Et on réalise qu’on va au même endroit : Ubud. Cool ! Peter nous dit alors qu’il va s’occuper de tout. Nous sommes ravies !

Le bus arrive finalement à 13h. Ouah ! Il est en avance dans son retard !! On s’installe ensemble et on se prépare à voyager 9h longues heures jusqu’à Denpasar. Manque de bol, le chauffeur ne parle pas un mot d’anglais. On ne réussit donc pas à avoir le mot de passe pour accéder au Wi-Fi… Pas grave. On est tellement KO qu’on s’endort rapidement !

Vers 21h, on arrive à la frontière de Java et on prend le ferry pour arriver à Bali. On comprend vite que l’heure théorique d’arrivée ne sera pas respectée. Mais on s’en fout, Peter va gérer 🙂

A minuit, le bus arrive à Mengwi et le chauffeur nous annonce que c’est le terminus. Mais euuuuh…. On est à 20 km de Denpasar ! A ce moment, j’ai une petite pensée pour ceux qui ont réservé un hôtel à Denpasar et qui vont devoir prendre un taxi… Les touristes sont des vraies vaches à traire ici ! Mais nous on s’en fout parce que Peter va gérer 🙂

On récupère nos sacs et on se dirige vers Peter. Et là Peter nous dit qu’il est blasé, qu’il en a marre de tous ces trajets, des retards, etc. et que finalement, il ne va pas à Ubud, mais directement à la mer. Je pige pas trop le concept… Mais bon, pas le temps de s’énerver, on se greffe à un autre groupe qui était présent dans le bus et on monte dans leur taxi. C’est plus cher que le plan de Peter, mais peu importe. Tout ce qui compte pour nous, c’est de trouver une chambre dispo à 1h du matin… On se renseigne alors en demandant à nos compagnons où ils logent. Mais les tarifs sont trop élevés pour nous. Quant au chauffeur de taxi, il est trop antipathique pour avoir envie de nous aider. Au moment où il nous lâche sur un trottoir, on décide de tester la méthode Peter.

On se met alors à marcher et au bout de 5 mètres, un petit jeune nous demande si on cherche une chambre. Comment il a deviné ?? On a l’air tellement désespérées ?? On lui dit que oui et il nous propose de nous montrer un des bungalows qu’il loue. On le suit et on trouve l’endroit super chouette : salle de bain privative, ventilateur, Wi-Fi, p’tit déj et tout ça pour la modique somme de 10€ la nuit. Génial !

Vers 2h, on se couche enfin en se disant qu’on a vraiment assuré. On est resté zen du début à la fin et on n’a jamais douté de nous. On forme vraiment une équipe de choc ! Avant de s’endormir, on prévoit vite fait le programme du lendemain : réveil quand on veut, visite de Goa Gajah, de la Monkey Forest et des Rice Terrace.

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Bye bye Cemoro Lawang

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Hello petit bungalow !!

L’aventure, y a qu’ça de vrai !

Le lendemain, mardi 3 mai 2016 (youhouuuu c’est mon anniversaire et je vais le passer dans un bus !!) nous sommes prêtes à l’heure. Des mecs viennent nous chercher à l’hôtel. L’un d’eux porte le sac de Tatjana. Moi j’ai qu’à me démerder. Le bus que nous sommes censées prendre est en fait un minibus. Nous nous installons à l’intérieur et rejoignons une douzaine de compagnons d’aventure. Ou d’infortune, ça on ne le sait pas encore.

Le chauffeur, qui a fini de charger les sacs, commence alors à s’exciter et ses potes le rejoignent pour voir ce qui se passe. Eh ben voilà, on y est. Un pneu a crevé. La manip pour changer la roue pourrait être simple. Sauf que les 3 capitaines sont en fait des neuneus. Je sais ce que vous vous dites « oh elle est dure, c’est pas forcément facile de poser une roue de secours ». Bon, ok, je reconnais que je ne suis pas garagiste. Mais j’imagine que l’opération est quand même plus facile quand le véhicule chargé de 14 personnes et 14 sacs à dos est vide… Au bout d’1h, et grâce à l’aide de l’un des passagers, la roue de secours est posée. Les 3 neuneus sont contents, même si le pneu est à plat. Il faut donc trouver un endroit où le gonfler. Après 10 minutes de trajet, ouf, on trouve de quoi gonfler le pneu ! Il ne reste plus qu’à aller dans un garage pour remplacer la roue de secours. On en trouve un rapidement. Le garagiste nous demande de sortir du véhicule pour faciliter l’opération (voilàààà !!). Et en 20 minutes, le tour est joué !

Nous prenons donc enfin la route pour aller à Cemoro Lawang. La clim fonctionne mal, pas de chance. Mais est-ce tellement important quand 12h de trajet nous attendent par 35°C ? Je profite du temps que j’ai devant moi pour faire une petite analyse du groupe. Globalement il a l’air sympa. Sur les 14 touristes, 8 sont français. Il y a aussi 2 Polonais, 1 Belge, 1 de je-ne-sais-où et 2 Chinoises (difficile d’y échapper…). Un trio se forme rapidement entre la pipelette belge et 2 français. 2 couples français et les Chinoises font bande à part. Celle de je-ne-sais-où s’isole. Et Tatjana et moi sympathisons avec les Polonais, Isabel et Peter.

14h ont passé depuis le départ de l’hôtel lorsque le chauffeur nous annonce que nous arrivons bientôt à Probolinggo. Hein ??? Probolinggo ??? Le chauffeur explique qu’il faut d’abord passer à l’agence de voyage pour récupérer nos différents tickets pour les transports et l’hébergement. Nous arrivons donc à Probolinggo vers 22h30. Le responsable de l’agence nous explique comment va se dérouler la journée du lendemain. Pour ceux qui ont pris l’option avec la jeep : départ à 3h30 pour arriver au sommet d’une montagne qui permet de voir le plus beauuuu lever de soleil du mooonnnde juste derrière le volcan Bromo. Ensuite chacun fait ce qu’il veut. Et pour ceux qui ne font jamais rien comme les autres, c’est-à-dire Tatjana et moi : départ à 4h, un guide nous accompagne jusqu’au début du Sea Sand (Mer de sable) qui entoure le volcan et un chemin balisé nous aidera à atteindre le cratère de Bromo. Et ensuite on se débrouille pour rentrer. Cool…  Le type tient tout de même à préciser qu’il fera 4°C (hé hé héééééé), qu’on aura besoin d’une lampe torche mais que l’hôtel nous prêtera tout ce qu’il faut.

On quitte ensuite l’agence pour rejoindre l’hôtel. Pour cela, rien de plus simple : environ 1h de conduite sur une route tortueuse en montée dans le noir, dans un minibus dont il faut couper la clim pour être sûrs que la batterie tienne le coup. Rassurant, n’est-ce pas ? Et comme si ça ne suffisait pas, le bas de caisse frotte la route dans chaque virage tellement le véhicule est chargé. Un décor digne d’un film d’horreur !!

A 23h30 nous arrivons à notre chambre qui porte le n°13. Ha ha ha ! Effectivement : déco pourrie, architecte bourré, eau chaude inexistante, couvertures qui puent. Mais on ne traîne pas trop, dans 4h il faudra se réveiller.

Le lendemain, mercredi 4 mai 2016, réveil à 3h30. Après une bonne douche gelée, on enfile ce que l’on a qui ressemble le plus à des vêtements d’hiver (genre pantacourt et petite veste). A 4h, le guide est là. On lui demande où on doit aller pour se faire prêter des vestes chaudes et une lampe torche. Il nous répond que l’hôtel n’a rien pour nous… Euuuh… ok…

Heureusement, on sait improviser : mon chargeur portable de batterie fait aussi lampe torche (ouais… l’option improbable…) et Tatjana s’est couverte de sa serviette de plage 🙂 On est donc prêtes pour notre petite randonnée. Comme prévu, il fait nuit noire. Impossible de se déplacer sans lampe. Et le petit chemin que nous empruntons est couvert de sable noire ce qui le rend glissant. Une fois arrivées au Sea Sand, le guide nous explique comment nous rendre au volcan :

« Vous voyez la montagne dont s’échappe de la fumée, au loin ?

– Euuuuh, non…

– Eh ben c’est là.

– Mais, le chemin n’est pas balisé ?

– Mais marchez toujours tout droit. Si à un moment vous voyez un temple à votre droite, c’est que vous êtes sur la bonne voie. »

Il faut s’imaginer une immense pleine bosselée plongée dans le noir le plus total (bah oui, la lune est à peine visible…), avec de la brume. Il nous faut marcher un peu plus d’1 km pour arriver aux escaliers du volcan. La promenade de 45 minutes se transforme alors en galère d’1h15. Mais quelle partie de rigolade ! Heureusement, le GPS nous a bien aidées. Et une fois le cratère du volcan atteint, il n’y a plus qu’à contempler la beauté de la vue qui s’offre à nous. D’une part, le lever du soleil qui illumine petit à petit la plaine que nous avons traversée. Et puis aussi le volcan qui est en activité. Un spectacle magnifique ! Vers 7h on lève le camp pour retourner à l’hôtel prendre notre petit déjeuner. Le chemin du retour est l’occasion de faire une belle série de photos. C’est plus facile quand le soleil est de la partie !

A 9h il est temps de partir vers de nouvelles aventures. Même si Bali n’est plus très loin, il reste tout de même un bon bout de chemin à parcourir…

Et c’est parti pour un voyage de folie !!!

Voilà, nous y sommes. Après 2h30 de train de Strasbourg à Paris, 6h de vol, 2h d’attente à Doha et 9h de vol pour arriver à Jakarta, nous sommes en Indonésie !

Pour faire de ce 2ème voyage une chouette aventure, je suis partie avec ma super copine Tatjana. Je me suis dit que vues les péripéties que nous vivons déjà à Strasbourg, ça ne pourrait qu’être mieux à Java et Bali 🙂

Et je crois que j’ai eu raison, car déjà à Roissy, un agent de l’aéroport nous a lancé un « ça promet » plutôt prémonitoire. Il avait qu’à être plus clair aussi avec son « terminal E, étage 2, porte 6, allée 12, hall 8, rangée 5 ». Et j’exagère à peine…

Bref. Arrivées à Jakarta le 1er mai 2016, on a tout de suite ressenti le changement de climat. Ici, il fait chaud et l’air est assez humide. Mes cheveux kiffent… Nous nous dirigeons vers le bureau de l’immigration pour avoir le tampon magique sur nos passeports. Simple formalité pour moi. Par contre, pour Tatjana, c’est une autre histoire. Je l’entends juste dire « but it’s me on the photo. I just don’t have make up ». Je regarde la tête de l’agent. Il n’a pas l’air convaincu… Mais il finit par tamponner son faux passeport de terroriste serbe ! Oufffff…

Ensuite, nous allons récupérer nos bagages. Au bout d’1h d’attente assez stressante, nos sacs nous parviennent. Nous allons vite changer un peu d’argent et repartons avec des milliers de roupies indonésiennes en poche.

Il ne nous reste plus qu’à trouver l’arrêt de bus pour aller à la gare de Gambir. Heureusement, c’est assez bien balisé et le bus ne tarde pas à arriver. Le trajet nous permet de nous familiariser petit à petit avec le monde indonésien. Ici, la richesse côtoie la pauvreté… On peut voir des grands hôtels luxueux entourés de bidonvilles.

Après 1h de bus, nous sommes à la gare de Gambir. Plutôt en avance puisqu’il va falloir patienter près de 3h avant de pouvoir monter dans notre train. Ici, les gens sont sympas ! Ils viennent facilement vers nous pour parler, nous donner des infos, nous aider à nous repérer.

A 20h45, notre train quitte le quai et nous voilà embarquées pour 8h de voyage. Il n’y a pas de couchettes, donc il va falloir se débrouiller pour arriver à dormir un peu. On nous distribue des couvertures. Euuuh… C’était pas plus simple de couper la clim ?

 A 4h30, nous arrivons à Yogyakarta au sud de Java. Grâce à nos Smartphones et au concours de 2 touristes que nous croisons, nous trouvons notre Guesthouse rapidement. Le personnel du Losmen Setia Kawan est accueillant. Notre chambre ne sera prête qu’en début d’après-midi mais on nous laisse prendre une douche et squatter la terrasse. Le type qui tient l’établissement s’appelle Dan et se joint à nous pour taper la discute. Il nous demande quel est notre programme. On lui répond « Aller à Bali ». Il a alors la même réaction qu’une vieille dame qu’on avait croisée à la gare « Oh ! C’est très loin Bali ! ». Comme si on avait fait Strasbourg-Jakarta en fusée…

Dan nous propose alors un super plan (ouh la, je me méfie !!) : voyager de Yogya à Denpasar en passant par le Mont Bromo qui est un volcan en activité. Dan nous explique tout dans les moindres détails. Un bus viendra nous chercher demain à 8h30, nous arriverons à Cemoro Lawang où une chambre d’hôtel nous est réservée. Le lendemain à 4h un guide nous emmènera au Mont Bromo et il faudra marcher 45 minutes pour atteindre le cratère du volcan. Ensuite on retourne à l’hôtel pour prendre notre petit déj, et on repart à 9h pour arriver à Denpasar, capitale de Bali, vers 20h. L’idée nous séduit et nous paraît abordable. Le prix de ce tour organisé est de 30 euros environ, pour parcourir 700 km en bus (ouiiinnnn). Avec une nuit en hôtel  incluse. Nous validons, toutes contentes d’avoir trouvé un super plan. Évidemment, vous commencez à me connaître, et vous vous dites que tout ne sera pas forcément aussi rose. Vous avez raison. Mais chaque chose en son temps…

On explique ensuite à Dan qu’on aimerait visiter les temples Borobudur et Prambanan aujourd’hui, mais qu’on ne sait quel est le moyen le plus simple pour s’y rendre. Il nous dit qu’il connaît quelqu’un qui pourrait nous y emmener pour 600 000 roupies (soit 40 € environ). Ça nous semble un peu cher et Tatjana commence une phase de négociation assez bien menée. On finit par payer 450 000 roupies. On prend alors un p’tit déj et le chauffeur qui s’appelle Ari vient nous chercher.

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Ari est dans la place !!

Il faut savoir que les 2 temples sont les plus chers du pays (pour les touristes hein… les locaux payent 3 fois rien). Les entrées nous ont ainsi coûté 28 euro et la virée a duré près de 7h. Ari est super cool, il nous raconte plein de choses au sujet de son pays et nous commente ce que nous voyons en bord de route.

Borobudur est un temple magnifique. Il dégage une forte zénitude et est très bien entretenu. Comme nos shorts sont courts, on nous prête un sarong pour couvrir nos jambes à l’entrée du temple. Il y a peu de touristes et la grande majorité est asiatique. L’un d’entre eux s’approche alors de nous, nous montre sa famille du doigt et nous dit « can you take photo ? » On pensait alors qu’ils voulaient qu’on les prenne en photo. Mais non ! Ils voulaient poser avec nous ! Commence alors un défilé très impressionnant pour nous. La séance photos attire d’autres touristes qui à leur tout souhaitent poser avec nous. Comme si on faisait partie intégrante du temple ! Une fois la dernière photo prise, on décide de partir vite. C’est-à-dire qu’on aimerait en profiter un peu nous aussi…

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Et heureusement, les vendeurs présents à la sortie du temple sont là pour nous rappeler que nous ne sommes pas que des stars. Nous sommes avant tout des touristes ! Certains seraient prêts à nous vendre leurs slips pour une bouchée de pain… On réussit tant bien que mal à s’en débarrasser et on retrouve Ari qui nous emmène alors au 2nd temple. Dans la voiture, on lui raconte ce qui nous est arrivé et il nous explique alors que les asiatiques adorent les européens. Ça a flatté nos égos 🙂

La visite de Prambanan est un peu plus compliquée pour nous parce que la fatigue commence à se ressentir fortement. Il fait également très chaud, ce qui n’aide en rien. Malgré cela on fait le tour du site intégralement – que l’on trouve moins spectaculaire que Borobudur – et on retrouve Ari qui nous ramène à notre guesthouse.

Une sieste s’impose avant de pouvoir faire quoi que ce soit d’autre. D’ailleurs les seules autres choses que nous réussirons à faire c’est prendre une douche et acheter à manger. Ensuite dodo !

L’apprentie routarde reprend du service !

Hello tout le monde !

Comme l’annonce le titre de cet article, je me prépare à voyager à nouveau. Eh oui, après m’être posé plusieurs questions (« est-ce que je pourrai me le permettre ? », « et si je devais changer de job ? », …), j’ai réalisé que l’envie de repartir était plus forte que tout. Alors je me suis mise à réfléchir à une destination, partagée entre l’envie de retourner en Asie et celle de découvrir l’Amérique du Sud.

Et puis en cours de route, j’ai trouvé une compagnonne d’aventure dont le rêve était d’aller sur l’île de Bali. Nous irons donc toutes les 2 en Indonésie du 30 avril au 17 mai 🙂

Évidemment, l’excitation est à son comble et j’ai hâte d’y être. Il va falloir apprendre à patienter par contre. Parce que ce coup-ci, il n’y a aucun achat à prévoir pour donner du rythme à ces 3 longs mois d’attente…

Ah oui, avant de vous laisser pour ce soir, pour répondre à une question qu’on m’a beaucoup posée ces derniers jours : oui, j’alimenterai mon blog pour vous raconter mes aventures pendant le voyage !!

Hasta bientôt!!

Globe éléphant

Bilan (et plus si affinités…)

Un peu plus de 2 mois après mon retour de vacances, je me décide (enfin…) à faire le bilan de ma fabuleuse expérience en Thaïlande et au Cambodge.

Le dépaysement fut total… La météo était extra (hormis les 20 minutes de pluie à Koh Phangan), j’ai rencontré des personnes formidables (big up à toi, Gugus !), la nourriture était délicieuse (RIP Jiminy Cricket) et j’en ai pris plein la vue !!

Je n’ai pas eu le temps de m’ennuyer et la solitude m’a permis de prendre du recul et de profiter de chaque moment à fond. J’ai pu faire ce que je voulais, quand je voulais. Pur bonheur…

Il ne s’est pas passé une seule journée sans que je ne prenne la pleine mesure de ce qui m’arrivait : j’ai réalisé l’un de mes rêves les plus chers ! Et malgré les quelques galères que j’ai vécues (déjà presque oubliées), je n’ai aucun regret.

Alors forcément, je ne laisse aucun suspense quant à la conclusion que je tire de mon aventure : à refaire !

Et ÉVIDEMMENT, je vous embarquerai avec moi au travers de ce blog qui a trouvé tout son sens grâce à vous ! Je vous remercie du fond du cœur de m’avoir suivie et soutenue. Je suis super contente des retours positifs que j’ai eus et j’ai hâte de partager avec vous mes prochaines aventures 🙂

Koh Phangan